Achat de résidence secondaire : les trois erreurs à éviter
Achat de résidence secondaire : les trois erreurs à éviter
L’achat des résidences secondaires a le vent en poupe. Elles connaissaient déjà un fort succès auprès des Français, mais depuis la crise sanitaire et les confinements qui en ont découlé, ceux qui sont déjà propriétaires d'une résidence principale prennent d'assaut ce type d'habitation lorsqu'ils le peuvent. Cependant pour trouver le bien qui vous convient et avant de foncer tête baissée dans un tel projet immobilier, il faut éviter certains pièges et anticiper des coûts.
Résidence secondaire : ne pas se tromper de finalité
Selon les dernières statistiques, 3,6 millions de résidences secondaires (source INSEE) sont réparties dans les différentes communes de France. Et c'est aussi le projet de nombreux Français. Mais avant de faire ce type d'acquisition, il est nécessaire de s'interroger en amont : quelle sera la fonction de ce second bien immobilier ? Souvent, il s'agit d'une nouvelle adresse, un point de ralliement pour la famille, un lieu de repos et de vacances privilégié.
Ce peut être aussi une manière d'agrandir son patrimoine immobilier. Mais il ne faut pas le voir comme un investissement au sens strict, à l’instar d’un investissement locatif par exemple. Et ce, quand bien même vous louez votre résidence secondaire lorsqu’elle est inoccupée.
Enfin, il peut y avoir une plus-value lors de la revente éventuelle d’un logement secondaire, mais celle-ci est loin d’être assurée selon l'emplacement et la configuration du bien. Ainsi, ne vous méprenez pas : la rentabilité financière n'est pas la finalité première de ce type de bien.
Ne pas évaluer les frais de rénovation avant l’achat de la résidence secondaire
Acheter une résidence secondaire est un projet qui n'est pas accessible à tous. Avec un prix moyen observé de 248.200 € début 2020 (neuf et ancien confondus), la résidence secondaire est un bien cher, souvent acquis grâce à un crédit immobilier. Il faut donc bien sûr anticiper le remboursement de ce prêt et l'assurance qui l'accompagne.
Mais des frais de rénovation peuvent aussi être à prévoir, notamment si vous achetez dans l'ancien : ces frais sont à détailler explicitement afin d'établir le budget adéquat et de calculer éventuellement le montant des mensualités à rembourser pour un prêt travaux. Il est aussi possible d'inclure cette somme dans la demande de crédit immobilier pour bénéficier de taux d’intérêt plus attractifs. Beaucoup de propriétaires omettent cette option car ils n’avaient pas défini d’enveloppe travaux lors de l’achat et se retrouvent avec une facture salée qu’ils n’avaient pas prévue.
Sous-estimer la fiscalité liée à la résidence secondaire et les frais annexes
Posséder une résidence secondaire alourdit obligatoirement votre fiscalité. Taxe d'habitation et taxe foncière annuelles sont à ajouter dans l'enveloppe. De même, il faudra assurer cette deuxième habitation, ce qui constitue une dépense supplémentaire, même si plus modeste. Songez d'ailleurs à négocier avec l'assureur de votre résidence principale afin de bénéficier d'un tarif préférentiel si vous souscrivez auprès de la même compagnie.
Autre point souvent négligé : si vous achetez une maison à la campagne par exemple, des frais d'entretien (jardin, travaux divers) peuvent s'avérer nécessaires. Comme vous n'êtes pas, par définition, de manière constante dans ce logement, vous n'aurez probablement pas le temps d'assumer seul tout l'entretien. Là encore, il ne faut pas oublier d’anticiper ces dépenses. Sachez toutefois qu'il existe des crédits d'impôt spécifiques (équivalents à 50 %) dédiés à ce type de frais.
Acheter une résidence secondaire est donc un projet d'envergure qui doit être soigneusement étudié afin de bien déterminer ses objectifs et ne pas être plombé par le poids des frais supplémentaires que ce type d'acquisition engendre forcément. En revanche, il peut constituer un vrai projet de deuxième vie, notamment pour la retraite ou en vue de transmettre à sa descendance.