Louer vide ou meublé ?
Louer vide ou meublé ?
Le meublé : loyers plus élevés et régime fiscal favorable
Opter pour une location meublée est judicieux si vous disposez de meubles à installer dans le logement. Cette option de « prêt à habiter » permet d’ajuster le loyer à la hausse, souvent de 10 à 30 % par rapport à une location vide, grâce à la valeur ajoutée par les meubles.
Un atout majeur de la location meublée est la possibilité de proposer des baux d’une durée minimale d’un an, offrant ainsi une flexibilité pour renouveler fréquemment les locataires et potentiellement augmenter le loyer.
Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) est particulièrement avantageux, permettant une déduction fiscale jusqu’à la moitié des revenus déclarés, dans la limite de 32 600 euros par an. Les nouveautés LMNP 2024 concernent les loueurs, qu’ils soient non professionnels ou professionnels, pour les meublés de tourisme ou les locations saisonnières.
Attention, le statut LMNP implique une déclaration préalable auprès des services fiscaux.
Bon à savoir :
Pour offrir un logement « prêt à habiter », il est nécessaire de bien équiper le logement, conformément à la liste des éléments indispensables définis par la réglementation (Article 25-4 de la loi Alur). Cela peut nécessiter un budget spécifique pour l’aménagement initial et le renouvellement des équipements en cas de changement fréquent de locataires. Retrouvez la liste de l’équipement nécessaire dans l’article Quel mobilier faut-il pour une location meublée ?
La location vide : simplicité et coûts réduits, mais avantages fiscaux limités
La location vide se distingue par sa simplicité et ses frais d’entretien réduits. Elle ne nécessite pas d’équipement mobilier spécifique, le logement doit simplement être habitable, avec les branchements essentiels et un minimum d’aménagement.
Bien que moins avantageuse sur le plan fiscal que la location meublée, la location vide est idéale pour les baux de longue durée, avec une durée minimale de trois ans. Cette option convient parfaitement aux logements plus grands, adaptés aux familles, et réduit la nécessité de trouver de nouveaux locataires chaque année, surtout dans les zones moins denses.
Attention :
La location de logements classés comme « passoires thermiques » est interdite pour la catégorie G+ (seuil de 450 kWh/m2 depuis le 1er janvier 2023 pour la France métropolitaine) et la revalorisation des loyers est limitée pour les catégories F et G du classement énergétique. Ces logements présentent les niveaux de performance les plus faibles, avec une consommation énergétique allant de 331 à 420 kWh par mètre carré et par an pour la catégorie F, et supérieure à 420 kWh pour la G. L’interdiction s’étendra progressivement aux catégories supérieures, obligeant les propriétaires à rénover leurs biens ou à les vendre.